Mes clés de guérison
Mon expérience: comme une fleur qui s'épanouit...
La présente partie vise principalement à offrir des éléments que j'ai expérimentés dans mon processus de guérison et qui m'ont réellement aidée. En effet, je vis avec un trouble de stress post-traumatique qui s'est réactivé et j'ai réussi à m'en sortir par moi-même, avec l'aide de différents professionnels. J'ai pensé que de partager cette expérience pourrait aider d'autres personnes. Je tiens à préciser que ce partage ne remplace aucune consultation médicale et que chacun est responsable de prendre les décisions qui lui conviennent.
Mon mot d'ordre tout au long de mon processus: ne prendre que les éléments qui résonnent en moi, qui fonctionnent pour moi et respecter mon rythme, d'où la grande affinité que j'ai avec les éléments de la nature. Je vous invite à faire de même si cela vous parle. J'aimerais dire à quel point je suis fière de moi et du chemin que j'ai parcouru. Bien que cela puisse paraître lourd pour certains, j'estime que la vie m'a plutôt fait le cadeau de maintenant bien me connaître et d'être capable de bien m'occuper de moi tout en me connectant à nouveau avec les autres. En fait, c'est l'apprentissage de l'amour de soi... Il s'agit d'un chemin de liberté, d'ouverture et d'épanouissement... D'où le concept de la fleur qui s'épanouit...
Thérapeute en relation d’aide :
Pour s'aider à prendre conscience de ses éléments déclencheurs, des mécanismes de défense, trouver la manière de s’occuper de ses propres besoins par ses mécanismes de protection, réparer ses relations ou en nouer de nouvelles, apprendre les principes de la communication authentique, se responsabiliser. On ne refait pas le passé mais on guérit le présent, car c'est l'unique endroit où on a du pouvoir. Parfois, il n'y a plus d'autre choix que d'accepter ce qui est...
Quand tout est arrivé pour moi, je n'étais plus capable de sortir de chez moi ni de communiquer avec les gens alors que j'étais naturellement active et sociable. Je me suis complètement fermée et isolée. L'approche non directive créatrice préconisée par les TRA implique les relations, avec soi-même et avec les autres, alors c'est une approche qui m'a aidée à sortir de mon état de sidération et à reprendre contact progressivement avec moi-même et avec les gens.
Ce qui est majeur dans un état de stress post-traumatique, c'est qu'on ne se sent plus en sécurité. La peur alors qui est déclenchée m'a amenée à des moments où je n'étais plus dans mon corps. Le besoin de sécurité prend alors toute la place. Le thérapeute permet alors de créer un lien relationnel où on peut se sentir en sécurité.
Pour trouver un TRA dans votre secteur, voici le lien: https://citrac.ca/ .
Pour les gens se demandant ce que signifie l'état de sidération, voici quelques informations (tirées du site https://www.filsantejeunes.com/letat-de-sideration-psychique-20843):
- La personne victime est alors « shootée » par son propre organisme : elle ne ressent plus rien, se sent déconnectée, dans une anesthésie physique et psychique, comme si son corps et son cerveau étaient provisoirement éteints.
- Incapacité momentanée à pouvoir réaliser ce qui arrive à la suite d'un choc. La personne est alors incapable de réfléchir et d'analyser la situation, pour une durée qui peut aller de quelques minutes à quelques jours.
- Le docteur Muriel Salmona, psychiatre spécialisée dans le psychotraumatisme, définit la sidération psychique comme un ensemble de «réactions neurobiologiques normales du cerveau face à une situation anormale, celle des violences ».
- Pour sortir de la sidération, il faut d'abord en prendre conscience bien-sûr, puis il faut accepter, avec le bon accompagnement, d'y re-rentrer. Y retourner volontairement se fait pas à pas et de manière sensorielle en décrivant verbalement ce que l'on traverse pour le ré-apprivoiser progressivement.
Massothérapeute spécialisé en myofascialogie :
Comme mentionné dans la partie précédente, mon corps est devenu complètement figé. Je n'étais plus capable de bouger, je n'avais plus de force physique ni aucune souplesse. Je tombais souvent parce que mes jambes ne me portaient plus et j'avais même de la difficulté à monter et descendre les escaliers de ma maison. J'ai découvert cette approche et cela m'a aidée considérablement à retrouver mes capacités physiques et psychologiques. En effet, en défigeant mon corps, cela a permis de libérer progressivement les couches du traumatisme qui sont liés à un processus biologique. Les émotions remontaient à la surface, tout comme les toxines liées au stress. Cette approche permet aussi de libérer énormément de tension dans le corps, ce qui favorise le retour à l'équilibre et de calmer le système nerveux central.
Pour trouver un massothérapeute qui utilise cette approche, voici le lien: https://myofascialogie.com/
Ostéopathe :
Mon ostéopathe m'a aidée à écouter mon corps et à le replacer par ses manoeuvres, ses tests, ses manipulations. Ce grand stress vécu implique nécessairement que mon corps s'est déséquilibré de plusieurs façons. Il m'a d'ailleurs pointée le fait que j'avais tellement respiré de manière superficielle à cause du stress que mon cou était bloqué et qu'il ne pouvait rien faire tant que je ne corrigerais pas ma respiration. À cet effet, il m'a invitée à faire des respirations abdominales afin de calmer le système nerveux pour le ramener en mode parasympathique.
Pour plus d'informations sur l'ostéopathie et trouver un professionnel: https://www.osteopathiequebec.ca/fr/
Pour comprendre comment effectuer la respiration abdominale:
https://www.youtube.com/watch?v=PuITHS7qUD4
Médecin :
J'ai eu un médecin absolument extraordinaire qui a eu d'abord l'ouverture d'esprit de me croire et le courage de m'appuyer. Dans mon processus, je ne voulais pas prendre de médicaments parce que je voulais ressentir ce qui se passait à l’intérieur de moi. Cela me permettait de m’occuper de moi pour le guérir véritablement mais aussi de m'orienter vers des choix qui convenaient à mes besoins. Les émotions sont des messages de besoins non répondus. Mon médecin ne m'a mis aucune pression à cet effet. J'avais besoin de ne pas être forcée à quoique ce soit. Il est important de se respecter, ce qui m'amène à dire que des gens peuvent avoir besoin de prendre des médicaments pour s'en sortir car de ressentir autant d'émotions intenses dépasse leur capacité. Il est essentiel que chaque personne puisse se respecter dans son rythme et son processus.
Hypnothérapeute:
Il y a une composante de mes traumatismes qui étaient logés dans mon inconscient et malgré tout le travail que je faisais de manière consciente, je n'arrivais pas à dépasser ces barrières. J'ai fait ces séances quand je me suis sentie prête, capable de faire confiance à une hypnothérapeute. C'est une personne qui m'avait été référée. Il est d'ailleurs important de faire des recherches pour trouver la bonne personne. Dans mon cas, le processus a permis de désactiver certaines zones sensibles, de rééquilibrer le système nerveux et les fonctions cognitives en m'amenant d'abord à me reposer profondément, et à retrouver mon énergie tout en m’orientant vers la construction du positif.
Mes lectures:
Il y a deux livres qui m'ont beaucoup aidée dans mon besoin de compréhension.
- VAN DER KOLK, Bessel (2018). Le corps n'oublie rien: le cerveau, l'esprit et le corps dans la guérison du traumatisme. Les Éditions Albin Michel, Paris, 592 p.
- BRILLON, Pascale (2017). Se relever d'un traumatisme: réapprendre à vivre et à faire confiance. Les éditions Québec-Livres, 270 p.
Ces lectures m'ont surtout permis d'arrêter de me juger et de commencer à me donner tout l'amour dont j'avais besoin pour m'en sortir, dans la douceur... J'ai alors pu expliquer à mes proches ce qui m'arrivait, mettre mes limites, exprimer mes besoins. Cela m'a permis progressivement de recevoir du support.
Les besoins du corps:
Le retour dans mon corps a été un élément essentiel dans mon processus. J'ai expérimenté toute sorte de choses. La respiration abdominale consciente m'a aidée à calmer le système nerveux et à revenir dans un état physique de détente. J'ai aussi beaucoup aimé les immersions dans les lacs et rivières froids, voire glacial. Cela force le processus adaptatif du système nerveux. On se sent revigoré et cela libère les toxines. C'est très relaxant. Le sport aide aussi par la libération d'endorphines, que ce soit la natation, la course, la marche, etc. J'ai eu des difficultés pendant de longs mois à faire du sport parce que j'étais affaiblie par mon corps qui s'était figé. J'ai d'abord pu corriger mes problèmes d'hyperventilation par la respiration. Je suis passée aussi par des méthodes plus douces comme le qi gong et le jardinage qui m'ont amenée vers un état méditatif de connexion, tout en faisant circuler l'énergie dans mon corps. Passer du temps dans la nature a aidé. J'ai récemment repris le yoga de manière quotidienne et cela me donne plus de force et de souplesse dans mon corps. La méditation peut aussi être positive pour le rétablissement mais cela dépend de son état. C'est à chacun de voir ce qui lui fait du bien, sans se mettre de pression.
Les séances de qi gong que j'utilise:
https://www.youtube.com/watch?v=xsFsJnrNc2M&t=1350s
https://www.youtube.com/watch?v=UFW0GrCf8L4
La chaîne de Yoga que j'utilise:
https://www.youtube.com/@YogacoachingFr
Références de sites gouvernementaux sur le trouble de stress post-traumatique:
https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/2019-ctn-pln-ptsi/index-fr.aspx
Conclusion:
Je terminerai en disant que le processus se poursuit toujours et je vois des améliorations quotidiennement. Ce chemin m'a permis de me construire de manière plus alignée, cohérente et en intégrité avec mes valeurs personnelles profondes. C'est le chemin du bonheur qui s'ouvre à moi et je souhaite l'offrir au monde...
